studio Ansermet

concert Ligeti-Saariaho-Birtwistle

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La notion de lutte et de rivalité propre au genre concertant se manifeste dans le Concerto de chambre de György Ligeti par le renouvellement constant de groupes de solistes qui se détachent de la texture polyphonique. Une conception plus classique du genre prévaut cependant dans le concerto pour violon de Kaija Saariaho, Graal Théâtre. Le titre fait directement référence à la nouvelle de Jacques Roubaud, un «mythe vivant» dont s’inspire la compositrice pour donner forme aux péripéties du soliste aux prises avec l’environnement orchestral. Dans son «théâtre secret», Harrison Birtwistle propose, lui, une possible synthèse de ces deux postures: la ligne mélodique (cantus), qui se déroule continûment à travers la pièce apparaît tantôt comme une simple mélodie, tantôt sous forme de lignes parallèles, tantôt de courbes fragmentées, mais elle se distingue toujours clairement de l’accompagnement (continuum) par le fait que les musiciens, suivant un certain rituel, se lèvent et se déplacent pour la jouer aux différents endroits de la scène.