salle communale de Plainpalais

Festival Archipel Benjamin, Pauset, Huber

archives

George Benjamin
Upon Silence pour mezzosoprano et cinq violes de gambes (1990)

Brice Pauset
Concerto II – Exils pour percussions principales et deux ensembles (2005)

Lectures de Mahmoud Darwich

Klaus Huber
Die Seele muss vom Reittier steigen…
Concerto de chambre pour violoncelle, baryton, contreténor et 37 instruments avec des fragments d’un poème de Mahmoud Darwich (2002)

Isabelle Henriquez, mezzosoprano
Kai Wessel, contreténor
Max Engel, baryton
Walter Grimmer, violoncelle
François Volpé, percussion
Orchestre de la HEM de Genève (CMA)
Ensemble Contrechamps
Peter Hirsch, direction
Abdellatif Laâbi, lectures

Dans quelle mesure ce qui vient du lointain peut-il résonner à l’intérieur du temps présent? George Benjamin se souvient de Purcell en faisant appel aux violes pour soutenir la voix dans une œuvre d’une rare délicatesse; Klaus Huber, fasciné dans ses premières œuvres par le Moyen Âge, et plus récemment par la musique arabe, convoque lui aussi des instruments anciens et utilise des tiers de ton pour exprimer toutes les nuances de la poésie à la fois déchirante et lumineuse du poète palestinien Mahmoud Darwich, conscience lucide de son peuple. Brice Pauset, quant à lui, compose un portrait en trois parties du même Mahmoud Darwich, dont le Concerto II constitue le mouvement lent. Il pose la question de l’écriture concertante dans un contexte de dialogue presque impossible et de l’empreinte culturelle propre à certains instrumentariums. La pureté expressive est le lien entre trois démarches qui nous rappellent que les utopies du passé doivent encore s’accomplir au présent.
Philippe Albèra